Les deux pays que nous couvrons, les États-Unis et le Japon, sont loin de converger vers une culture commune. Il semble que nous soyons voués à continuer à faire le grand écart pour les comprendre tous les deux.
Il y a quelques semaines, un article de Bloomberg titrait : « Les actions McDonald’s chutent alors que les risques liés au GLP-1 entraînent une rare recommandation de vente ». Un courtier avait en effet abaissé la note d’investissement de l’entreprise de deux crans, passant d’« Acheter » à « Vendre ». Cette décision était motivée par l’augmentation significative du nombre d’Américains utilisant des médicaments comme Ozempic pour perdre du poids. L’analyste estimait que cela pourrait entraîner une baisse du chiffre d’affaires de McDonald’s. Le rapport mentionnait également des inquiétudes concernant les changements de comportement des consommateurs et l’inflation.
Pendant ce temps, au Japon, où l’inflation touchait les consommateurs plus tardivement qu’ailleurs, McDonald’s voyait son chiffre d’affaires augmenter. Au cours de la même période, l’entreprise proposait des offres « plus pour moins cher », telles que les « Grand fries » et les « Grand drinks », contenant respectivement 1,7 et 2 fois la quantité moyenne de frites et de boissons, pour une fraction du coût supplémentaire normal.
Nous ne savons pas ce qui est le plus sain, de prendre des cachets pour manger moins ou de manger une portion supplémentaire simplement parce qu’elle est gratuite. Toutefois, si la situation reste inchangée, l’image stéréotypée qui dépeint depuis longtemps les Américains comme obèses et les Japonais comme petits et minces devra peut-être être revue.
KH – 13 août 2025